A la fin du premier conflit mondial dans les communes s’est posée la question de l’hommage aux soldats décédés. Suite à la loi du 25 octobre 1919 « relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre », les communes lancent des souscriptions pour leurs monuments aux morts qui seront édifiés dans le courant des années 20. A Préval, le 1er avril 1920 est lancée une souscription auprès des habitants. A la séance du conseil municipal du 8 juillet 1920, le Maire Réné Fleurida annonce que la somme de 2025 francs a été collectée et que l’entrepreneur Foglieti de la Ferté-Bernard a été retenu pour l’édification du monument dont l’emplacement est fixé dans le jardin devant l’Eglise. Il y restera jusqu’en novembre 1992 puis trouvera son emplacement actuel sur la place Michel Pesche. Pour la 1ère guerre, 16 noms y sont gravés dans le marbre, pour la deuxième, deux noms et pour la guerre d’Algérie un nom.
A la même période l’Etat lance la rédaction de listes officielles des soldats tués, dressées pour chaque commune, ce sont les livres d’or des morts pour la France des communes. Dans celui de Préval, 13 noms de morts pour la France sont mentionnés.
Du côté de l’Eglise on s’intéresse aussi à la Grande Guerre : les prêtres des paroisses mettent en place des plaques commémoratives dans les églises. L’Abbé Brière (curé de Préval de 1907 à 1940) fait installer une plaque particulière et originale qui récense « les morts de la guerre baptisés dans cette église ». Nous retrouvons sur cette plaque des noms du monument aux morts mais aussi des noms de soldats qui n’avaient pas eu l’honneur d’avoir la mention « mort pour la France » du fait d’un décès après-guerre, d’un oubli ou d’un manque de famille (8 soldats mentionnés).
Au total entre les différents monuments nous recensons 19 « Enfants de Préval » qui ont perdu la vie, soit 5 % de la population (349 habitants au recensement 1911).